Hier, samedi 26 octobre 2019, le Premier ministre, Monsieur Nour-Eddine Bedoui présidait une réunion du Conseil interministériel dédié au développement de la recherche scientifique au sein des entreprises publiques économiques.
Exposé introductif :
Pour mettre en exergue l'importance de recherche scientifiques au niveau des opérateurs économiques publics, le ministre de l'Enseignement supérieur a cité quelques chiffres de la conjoncture actuelle "Notre pays dispose de plus de 36.000 chercheurs qui travaillent au niveau de laboratoires de recherche dont le nombre dépasse 1470 laboratoires. De plus, les centres de recherche répartis à travers le territoire national sont encadrés par 2.600 chercheurs permanents, outre le volume des recherches réalisées et des publications. Cependant, ces qualifications restent sous-exploitées par le secteur économique et les entreprises publiques en particulier"
Il précise également qu'il existe 357 produits de recherche que certains secteurs économiques peuvent immédiatement exploiter et auxquels une attention particulière doit être accordée car pouvant constituer une opportunité pour renforcer les liens de coopération et d’échange entre la recherche scientifique et les entreprises économiques publiques.
Véritable sujet d'Etat, le Premier ministre affirme que le Gouvernement est soucieux de l'évolution de la recherche scientifique en Algérie. Il a par ailleurs, exprimer un besoin de valoriser les qualifications dont dispose le pays.
Conclusion !
A l'issu de l'exposé, le Conseil interministériel a approuvé le programme proposé par les experts et chercheurs scientifiques dont le but est d'instaurer un réel cadre juridique et institutionnel.
Dans ce contexte, le Premier Ministre a donné ses instructions pour la concrétisation des décisions immédiates ci-après :
• La mise en place d’un nouveau cadre juridique relatif à l’activité du chercheur au sein de l’entreprise économique lui fournissant toutes les garanties et les motivations correspondant au statut prestigieux qui devrait lui être dû.
• Permettre au chercheur la création d’entreprises « Spin-Off » pour la concrétisation du produit de sa recherche comme il est d’usage sur le plan mondial dans le cadre de l’encouragement de l’entreprenariat, de la créativité et de l’innovation dans le domaine économique.
• La nécessité de créer des unités de recherche et de développement au niveau de toutes les entreprises publiques, dont la mission principale serait de définir une stratégie de l’innovation et du développement des produits de l’entreprise et de diriger les programmes de recherche et de développement, en renforçant et en redynamisant les unités de recherche existant actuellement au niveau de certaines entreprises.
• L’obligation, pour les entreprises ayant bénéficié d'avantages dans le cadre des mesures incitatives à l'investissement mises en œuvre par l'État, de soutenir la recherche et le développement, ce qui devra être traduit dans les cahiers des charges y afférents.
• La création d’une plateforme informatique pour la coopération intersectorielle en matière de recherche scientifique.
• L’obligation pour toutes les entreprises publiques économiques d’élaborer et de soumettre des rapports annuels sur le bilan et les perspectives de recherche et de développement au sein de l’entreprise, qui seront validés par les organes délibérants et soumis devant le Conseil des Participations de l’Etat, afin de consolider la place de la recherche et du développement au sein du secteur public commercial.
• La mise en place d’un cadre de partenariat entre les entreprises économiques et le secteur de la recherche scientifique, notamment à travers la création de groupes de recherche mixtes.
• L’habilitation des Centres nationaux de recherche pour accomplir leur rôle concernant la mise en conformité des biens et services découlant de la valorisation de l’activité de recherche et de développement, aux normes en vigueur.
Et en vue d’assurer la mise en œuvre de ces mesures dans les plus brefs délais, le Premier ministre a décidé la mise sur pied d’un groupe de travail multisectoriel au niveau du Premier ministère, composé des secteurs concernés et élargi à l’Association professionnelle des Banques et des Institutions financières, qui sera chargé d’examiner et de proposer les mesures juridiques et procédurales opérationnelles pour la concrétisation de ces décisions
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