Selon l’Office National des Statistiques, le taux de chômage en Algérie pour l’année 2018 est de 13.2% soit 1.5% de plus que l’an dernier.
Cette hausse est provoquée par la régression économique à laquelle s’ajoute un appareil éducatif inadapté aux besoins du marché actuel.
La principale catégorie touchée reste les jeunes diplômés (avec près de 26% de jeunes diplômés au chômage). Mais alors, quel est le rôle du dispositif de l’aide à l’emploi mis en place par le gouvernement algérien ? Et surtout, quelle est la valeur ajoutée de la législation pour réduire le taux de chômage ?
L’aide au recrutement : Premier dispositif créateur d’emploi.
La loi algérienne disponible sur notre plateforme incite les employeurs à recruter des demandeurs d’emploi. Cette incitation prend la forme de l’aide au recrutement. Les employeurs perçoivent une aide de l’Etat qui se traduit par une baisse des charges fiscales.
Cette aide est plus communément appelée l’abattement de la part patronale. En d’autres termes, cela permet aux employeurs d’alléger le taux d’imposition sur les revenus déclarés lors de l’année fiscale.
La législation s’applique pour tout demandeur d'emploi, qu’il soit jeune diplômé, peu, moyennement ou pas qualifié, avec ou sans expérience professionnelle (à l'exception des travailleurs étrangers résidents dans le pays de manière discontinue).
Sont aussi exclus de ce dispositif les demandeurs d'emploi recrutés suite à une compression illégale effectuée par l’employeur.
Les entreprises éligibles à ce dispositif doivent faire partie du secteur économique (commerce, industrie, agriculture, privé ou public).
L’aide à l’emploi s’adresse principalement aux employeurs ayant pour projet de créer de l’emploi dans les domaines suivants : tourisme, artisanat, culture et bâtiments, etc.
Les institutions publiques et administratives (communes et wilayas) ne sont pas éligibles à l’aide au recrutement.
Les contrats d’insertion est le second dispositif participant à la lutte contre le chômage par le biais d’un contrat dit “pré-emploi.”
Celui-ci est utilisé par les entreprises afin :
- de tester les compétences d’un primo demandeur pour une durée allant d’un an renouvelable à 3 ans
- d’apporter une formation au candidat qui lui permet d’être initié aux fonctions qui lui seront attribuées.
Le principal objectif de ce dispositif réside dans le placement des jeunes diplômés sortis fraîchement de l’université ou des instituts nationaux par le biais d’un contrat dit “pré-emploi”.
Ce dispositif est, en partie, pris en charge financièrement par deux entités de l’Etat à savoir :
- le FNSEJ (Fonds National de Soutien à l’Emploi des Jeunes)
- l’ANSEJ (Agence Nationale du soutien à l’Emploi des Jeunes).
L’employeur est alors tenu de compléter la rémunération du travailleur à sa discrétion.
Le placement des demandeurs d’emploi est exclusivement organisé par l’Agence Nationale de l’Emploi sur demande des entreprises publiques ou privées.
A noter : l’ANEM est un point de passage obligatoire pour le recrutement des demandeurs d’emploi, tant pour les organismes publics que privés.