Une nouvelle École Nationale Supérieure des sciences islamiques, baptisée “Dar El Kor’an” à vu le jour suite à la publication du Décret exécutif n°22-162 du 14 avril 2022 au journal officiel. Cette nouvelle école siégera à l'intérieur de la grande Mosquée (Djamaa EL djazair), et ce, afin de créer un espace de recherche et de débat religieux,
L’École Nationale Supérieure permettra aux diplômés des sciences islamiques et du domaine des sciences humaines et sociales de recevoir une formation spécialisée et approfondie dans les sciences islamiques.
Organisation et missions de l'École nationale des sciences islamiques
Dar El coran aura pour statut type celui des écoles supérieures et sera d régie donc par l’article 5 du décret exécutif n° 16-176 du 9 Ramadan 1437 correspondant au 14 juin 2016, et sera placée sous la tutelle du ministre chargé des affaires religieuses et des wakfs tandis que la tutelle pédagogique sera conjointement exercée avec le ministre des études supérieures.
L’Article 5 du décret portant sur la création de cette nouvelle école a défini ses missions comme suit :
“... l'école est chargée :
- D’assurer une formation spécialisée de haut niveau au profit des diplômés des établissements de formation et d'enseignement supérieurs ;
- D’assurer une formation des cadres qualifiés dans le domaine des sciences humaines et sociales ;
- D’assurer des cycles de perfectionnement et de recyclage au profit des cadres et personnels du secteur des affaires religieuses et des wakfs ;
- De former des formateurs dans le domaine des affaires religieuses et des wakfs ;
- D’établir des relations d’échange et de coopération avec les institutions et organismes nationaux et/ou internationaux, dans son domaine de compétence.
Conseil d’administration de l’école
Au vu des dispositions du décret exécutif n° 16-176 le conseil d’administration devra se réunir, au moins, deux (2) fois par an, en session ordinaire sur demande de son président. Les sessions extraordinaires peuvent être faites sur demande du président du CA, ou du directeur de l’école, soit des deux tiers (2/3) de ses membres. Dans ce cas, le délai sus-évoqué peut être réduit à huit (8) jours.
Le Conseil D’administration sera présidé par le ministre chargé des affaires religieuses ou par son représentant et selon l’article 6 du décret exécutifs n°22-162 se compose de :
- Un (1) représentant du ministre chargé des affaires étrangères ;
- Un (1) représentant du ministre chargé de la communication ;
- Un (1) représentant du recteur de Djamaâ El Djazaïr.
La nécessité de la création d'école supérieures des sciences islamique
Les statuts d’école supérieure ont été établis pour permettre aux départements ministériels, comme ici le ministère des affaires religieuse de se doter d’écoles. C’est notamment le cas pour l’école supérieure islamique, laquelle a été pensée et conçue de manière à répondre aux besoins spécifiques de ce secteur religieux, portant les valeurs religieuses authentiques de la société algérienne.
Le secteur religieux a donc besoin de disposer d'établissements dans lesquels les missions de formation et de recherche seraient primordiales étant entendu que manifestement, le gouvernement, à travers la législation, en confiant, en partie, la tutelle pédagogique de ces écoles au ministère de l’enseignement supérieur, a pris conscience du rôle éminemment important de la religion dans l’épanouissement de la société, et à donc décidé de la confier à la recherche scientifique.
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