Dans un contexte où l’accès rapide et sécurisé aux médicaments constitue un enjeu majeur de santé publique, l’Algérie poursuit ses efforts pour moderniser et fluidifier la gestion du secteur pharmaceutique. Le développement de la production locale, la maîtrise des délais d’enregistrement et le renforcement de la compétitivité des opérateurs industriels figurent parmi les priorités des pouvoirs publics.
C’est dans cette optique que le ministère de l’Industrie pharmaceutique, à travers l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), a annoncé la mise en œuvre de nouvelles facilités administratives au profit des opérateurs industriels du secteur. Ces mesures concernent directement la procédure d’enregistrement des produits pharmaceutiques prêts à l’emploi, qu’ils soient fabriqués localement, importés ou destinés à l’exportation.
Une procédure d’enregistrement allégée mais encadrée
Avant leur mise sur le marché, les médicaments doivent obligatoirement faire l’objet d’une décision d’enregistrement délivrée par l’ANPP, garantissant leur qualité, leur sécurité et leur efficacité. Jusqu’à présent, les dossiers de demande pouvaient être présentés plusieurs fois devant la commission compétente, ce qui rallongeait les délais et complexifiait les démarches pour les industriels.
Désormais, conformément aux nouvelles dispositions annoncées, chaque dossier d’enregistrement ne sera examiné qu’une seule fois par la Commission d’enregistrement des médicaments. Lorsque la commission émet un avis assorti de réserves dites “suspensives”, l’enregistrement du produit est simplement mis en attente, sans qu’il soit nécessaire de représenter le dossier devant la commission après correction.
Concrètement, qu’est-ce que cela change pour les industriels ?
Autrement dit, si la commission formule des observations ou demande des compléments d’information, l’entreprise pharmaceutique dispose du temps nécessaire pour lever l’ensemble des réserves exigées. Une fois ces réserves levées et validées par l’Agence, la décision d’enregistrement est délivrée directement, sans nouvel examen collégial.
Cette approche permet :
- de réduire les délais administratifs,
- de simplifier les échanges entre l’administration et les industriels
- de limiter les charges procédurales, tout en
- maintenant le respect strict du cadre juridique et réglementaire en vigueur.
Un signal fort en faveur du développement de l’industrie pharmaceutique
Par cette mesure, les autorités publiques entendent instaurer une relation plus fluide et plus efficace avec les opérateurs du secteur pharmaceutique, sans compromis sur les exigences de qualité et de sécurité sanitaire. Cette réforme s’inscrit dans une dynamique plus large visant à encourager l’investissement, à renforcer la production nationale de médicaments et à soutenir les exportations pharmaceutiques algériennes.
En simplifiant les procédures tout en conservant un contrôle rigoureux, l’Algérie affirme ainsi sa volonté de bâtir un environnement réglementaire moderne, prévisible et favorable au développement durable de l’industrie pharmaceutique.
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