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05 nov. , 2025

Taxe carbone pour les navires desservant l’Algérie

indisponible

Taxe carbone pour les navires desservant l’Algérie illustration

Dans un contexte mondial marqué par la lutte contre le changement climatique, le transport maritime est à son tour concerné par des mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’Union européenne a déjà franchi une étape décisive en intégrant le secteur maritime à son système d’échange de quotas d’émission (EU ETS) à partir de 2024. Cette mesure, appelée communément taxe carbone maritime, affecte directement les navires qui font escale dans les ports européens, mais aussi ceux qui desservent des pays tiers, dont l’Algérie.

Pour les navires algériens ou étrangers accostant dans les ports d’Alger, Oran, Skikda ou Béjaïa, cette évolution représente un changement majeur : nouvelles obligations environnementales, coûts additionnels, et adaptation nécessaire des pratiques portuaires et logistiques.

Le cadre juridique de la taxe carbone maritime

Une mesure issue du droit européen à portée extraterritoriale

Depuis janvier 2024, le système européen des quotas carbone (EU ETS) s’applique aux émissions de CO₂ provenant des navires de plus de 5 000 tonnes qui :

  • naviguent entre ports de l’Union européenne,
  • ou effectuent un trajet entre un port de l’UE et un port d’un pays tiers (par exemple un port algérien).

Ainsi, même si l’Algérie n’est pas membre de l’Union européenne, les trajets entre un port algérien et un port européen sont partiellement couverts par la taxe carbone :

  • 50 % des émissions générées sur le trajet sont soumises au paiement de quotas d’émission.

Qui est concerné ?

La responsabilité de la taxe incombe à l’armateur (ou au gestionnaire du navire), c’est-à-dire l’entreprise exploitant le navire.

Ces opérateurs doivent désormais :

  • mesurer et déclarer les émissions de CO₂ de chaque voyage,
  • acheter ou restituer les quotas correspondants,
  • se conformer aux contrôles des autorités européennes.

Les implications pour les armateurs desservant l’Algérie

Des coûts d’exploitation en hausse

Les armateurs sont désormais tenus de compenser leurs émissions par l’achat de quotas carbone, dont le prix dépend du marché européen (autour de 70 à 90 euros la tonne de CO₂ selon les périodes).

Cette charge financière risque d’entraîner :

  • une augmentation des coûts du fret maritime,
  • et, à terme, une répercussion sur les prix des marchandises importées ou exportées via les ports algériens.

Une incitation à moderniser la flotte

Pour limiter ces coûts, de nombreux armateurs devront investir dans :

  • des navires moins polluants (propulsion au GNL, hydrogène, biocarburants),
  • des technologies d’efficacité énergétique (optimisation de la vitesse, entretien des coques, dispositifs anti-encrassement).
  • Cette évolution s’inscrit dans la stratégie mondiale de décarbonation du transport maritime, encouragée par l’Organisation maritime internationale (OMI).

L’impact sur les ports et les autorités algériennes

Une adaptation des opérations portuaires

Les ports algériens, en particulier ceux desservant l’Europe, devront s’adapter à cette nouvelle donne en :

  • mettant en place des infrastructures “vertes” (électricité à quai, gestion des déchets, carburants alternatifs),
  • améliorant la collecte et la traçabilité des données environnementales des navires
  • et formant le personnel portuaire aux nouvelles exigences de conformité.

Un enjeu de compétitivité pour l’Algérie

Si les coûts augmentent sur les lignes vers l’Europe, certains armateurs pourraient être tentés de réduire leurs escales dans les ports algériens au profit de ports concurrents mieux équipés.

Pour éviter cela, l’Algérie pourrait :

  • adapter sa réglementation portuaire pour encourager les navires “propres”,
  • et développer une stratégie nationale de transition énergétique maritime, en coordination avec les partenaires européens et méditerranéens.

L’application de la taxe carbone européenne au transport maritime marque une étape importante vers une économie plus respectueuse du climat, mais elle soulève aussi des défis juridiques, économiques et techniques pour les pays voisins de l’Union européenne comme l’Algérie.

Pour les armateurs, il s’agit d’un nouvel impératif de conformité et d’investissement écologique.

Pour les ports algériens, c’est une opportunité d’évolution vers des infrastructures modernes et durables, à condition d’anticiper les adaptations nécessaires.

Ainsi, la transition vers un transport maritime décarboné n’est plus une option : c’est une exigence incontournable pour préserver la compétitivité du commerce maritime algérien dans le futur paysage économique et environnemental mondial.


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