Dans chaque société, le citoyen est le noyau permettant son évolution, son développement et sa prospérité. Pour ce faire, il lui est conféré des droits et des libertés qu’il est le seul habilité à exercer.
Afin d'en garantir le libre exercice, l'Etat à travers diverses réglementations s'oblige à les protéger contre toute atteinte. En ce sens, le citoyen est créancier de l'Etat. Et si Legal Doctrine avait déjà évoqué la place particulière qu’occupent les droits et le citoyen, dans son article intitulé “Droit, libertés et devoirs en Algérie : la place du citoyen algérien”, le constat selon lequel les citoyens algériens peinent à jouir pleinement de tous leurs droits, et une réalité de vie plus complexe, perdure. Face à un coût de la vie élevé et un smic encore bas en comparaison à une moyenne de salaire, les algériens moyens disposent encore de peu de moyens pour la plupart d’entre eux. C’est dans cette optique que l’Etat dirige et concentre ses efforts ces derniers mois afin de tendre vers une amélioration de la vie du citoyen algérien dans divers domaines. Legal Doctrine revient sur ces principales mesures.
Réduction de l’IRG et augmentation des salaires
Le président Tebboune avait précisé que la hausse des salaires avait permis de contrer les effets de l’inflation estimée en Algérie à 7%.
Une démarche par l’Etat dans le but d'augmenter le pouvoir d’achat du citoyen, favorisant l’augmentation des salaires minimum à 20,000 DA et l'exonération des salaires inférieurs à 30,000 DA de l’IRG.
Augmentation des pensions de retraite
Comme Legal Doctrine l’a déjà expliqué dans un précédent article, cette augmentation revient aux faibles pensions de retraites face au coût de la vie qui augmente ces derniers temps du fait de divers facteurs (covid, crise économique, guerre…).
Lors d'une déclaration rendue public, l’organisation syndicale des retraités algériens (OSRA), prend note de la réponse positive du gouvernement pour la revalorisation après les différentes publications d’OSRA sur ce sujet. Mais les pensions restent faibles et OSRA continue de revendiquer une augmentation des pensions en dehors des revalorisations.
Une allocation chômage
Tous les détails à ce sujet se trouvent dans l’article de Legal Doctrine “Nouvelle allocation chômage : vers une éventuelle issue contre le chômage en Algérie”.
De ce fait, l’article 190 de la loi de finance pour 2022 prévoit qu’il est institué une allocation chômage, dans les termes suivants :
“Il est institué une allocation chômage au profit des chômeurs primo-demandeurs d’emploi inscrits auprès des services de l’agence nationale de l’emploi.
Les conditions, les modalités et le montant de cette allocation, ainsi que les engagements des bénéficiaires sont fixés par voie réglementaire”.
L’allocation chômage, considérée comme une première en Algérie, représente un régime d’assurance sociale, qui vise à compenser la perte de salaire dont souffre le chômeur.
Ce montant est fixé à 13.000 DA, versé mensuellement, pour une période de six (6) mois renouvelable une seule fois.
Rapprocher l'administration du citoyen
Par le communiqué du Conseil des Ministres du 08 Mai 2022, le Président a affirmé que la création du dossier des nouvelles wilayas vise principalement à alléger le fardeau de la bureaucratie et à rapprocher l'administration du citoyen, mettant l'accent sur :
- La poursuite de l'opération de réorientation des ressources humaines au profit des nouvelles wilayas et la création d'une plateforme permettant de définir les postes en adéquation avec la densité démographique.
- Accorder la priorité en matière de postes d'emploi créés dans les nouvelles wilayas, en tenant compte du facteur de “lieu de naissance” des fonctionnaires mutés depuis les wilayas d'origine, avec possibilité d'ouvrir le recrutement par voie de concours en cas de besoin.
Le conseil supérieur de la jeunesse
Le président A.Tebboune mise beaucoup sur la jeunesse algérienne, dont il souhaite améliorer et renforcer la prise en charge, laquelle représente, du reste, la majorité de la population algérienne.
Sous l'autorité du président de la république, ce conseil consultatif adresse chaque année un rapport d'activités ainsi qu’un rapport d'évaluation de la mise en œuvre du plan national jeunesse.
Le conseil a vu le jour par le décret présidentiel n°21-416 du 27 octobre 2021 qui fixe ses attributions, sa composition, son organisation et son fonctionnement.
Ses missions consistent à :
- formuler des avis, recommandations et des propositions concernant les besoins de la jeunesse, ainsi qu'à leur épanouissement dans les domaines : économique, social, culturel et sportif;
- promouvoir des valeurs nationales, une conscience patriotique, un esprit civique et une solidarité sociale;
- participer à la conception et l'évaluation du plan national jeunesse ainsi que politique, stratégie, des programme et de dispositifs publics relatifs à la jeunesse;
Vous êtes abonné ? Restez à jour en consultant les notes, communiqués et circulaires ainsi que l’ensemble des Codes en vigueur sur Legal Doctrine.
Restez à l’affût des dernières actualités juridiques en vous abonnant à notre newsletter Legal Doctrine.